samedi 16 juillet 2011

Un mariage au 21eme siècle

C’est la saison des mariages ! La chaleur est étouffante… Les gens, en costard et en robe de soirée, se bousculent devant les mairies pour assister au mariage d’un ami, une cousine, un parent… Cette institution qui était par le vieux temps, une institution sacrée, devient couteuse et mensongère ! Couteuse, et sur le plan physique et sur le plan financier. Quelques temps avant le mariage, on voit la mariée affolée, faisant ses dernières courses. Elle épuise toutes ses économies en s’achetant tout ce qui lui manque pour ménager son petit nid d’amour. Le mari quant à lui, il cavale ici et là pour finaliser les documents nécessaires à son mariage, obtenir son visa et organiser le voyage de noce… sans oublier bien sure de satisfaire les derniers caprices de sa future femme !
Ayant choisi de s’unir jusqu'à l’éternité, chacun a joué son rôle correctement pendant la période des fiançailles. Une période d’essai basée sur un fil de promesses illusoires ! La jeune fille s’est montrée exemplaire en étant attentionnée, douce et respectueuse. Le jeune homme, lui, c’était le parti idéal du moment qu’il fut compréhensif, généreux et docile…
C’est le grand jour ! Les jeunes mariés se jurent fidélité et loyauté jusqu’à ce que la mort les sépare. Un mois plus tard, ils eurent droit à leur première dispute. Ils ne se reconnaissent plus… Ayant pris le temps de se découvrir et ne pouvant supporter leurs caractères, désormais incompatibles, ils finirent par divorcer.
Jeunes gens, un conseil ! Ayez le courage d’être vous-même et rappelez vous que « Le mariage est une greffe : ça prend bien ou mal. » (Victor Hugo) 

jeudi 14 juillet 2011

Les quartiers populaires, Tunisie, Juillet 2011

C’est l’été. Tu pars au bureau de bonne heure et tu le quittes plus tard dans l’après midi pour partir te rafraichir sur une plage peu fréquentée afin d’oublier ta journée. Le soir, au tour d’un verre, tu abordes toute sorte de sujets avec une bande de copains. Tu  t’inquiètes, t’optimises et tu proposes des solutions. En rentrant vers le coup de minuit chez toi, le quartier est plein à craquer de véhicules, de gens… Et ce bruit qui résonne comme un tonnerre ! La tu te rappels que c’est l’autre voisine qui célèbre le mariage de sa fille. « Boumziwed » jusqu'à 1h du matin et peut être même plus. Tu ne trouves pas de place pour te garer.  Quelqu’un s’est permis de garer sa voiture la où il ne devrait pas. Tu cherches en vain le propriétaire de la voiture en question. Il est introuvable dans cette foule complètement déchainée. Désespéré, tu rentres prendre une douche dans l’espoir de calmer tes nerfs… Aucune chance !
Il est une heure dépassé, tu te retournes droite et gauche dans ce lit qui semble soudainement si petit ! Impossible de fermer l’œil avec ce vacarme dehors. Tu penses appeler les flics. Et puis tu reposes le téléphone en te disant que tu ne peux pas te permettre de gâcher leur soirée. Finalement, avec un peu de chance, tu réussies à t’endormir avec les premiers rayons de soleil. Le matin, tu te réveilles avec une migraine horrible et tu passes ta journée moitié endormi. Le soir en rentrant, c’est encore la fête foraine au quartier… C’est encore parti pour une nuit sans sommeil…

lundi 4 juillet 2011

l'art en Islam, entre aniconisme et iconoclasme




« L'art est la création-invention, au niveau du mécanisme de la pensée et de l'imagination, d'une idée originale à contenu esthétique traduisible en effets perceptibles par nos sens. Le déroulement et l'ordonnance de ces effets sont élaborés par un programme dans le temps ou dans l’espace, ou dans les deux à la fois, dont les composants et les rapports de proportion sont optimaux, inédits et esthétiques. Ces effets sont transmis grâce à l’emploi de signaux visuels, auditifs ou audiovisuels, à tous ceux qui, accidentellement ou volontairement, deviennent des spectateurs-auditeurs temporaires ou permanents de ces effets. Il en résulte un processus de fascination provoquant une modification plus ou moins profonde de leur champ psychologique selon le degré de la valeur esthétique de la création. Cette modification doit aller dans le sens de la transcendance, de la sublimation et de l’enrichissement spirituel par le truchement du jeu complexe de la sensibilité et de l’intellect humains. Grâce à la faculté de dépassement du créateur, les produits esthétiques à forte percussion pénètrent
à travers les réseaux de communication multiples, dans la réalité sociale. Pour atteindre ce but, le créateur doit utiliser un langage et des techniques qui correspondent au véritable niveau de développement de son époque.
 »1
L’Art prit naissance avec les fresques des cavernes préhistoriques et évolua avec la sculpture, la peinture et puis la photographie, le cinéma et la télévision pour illustrer au mieux l’évolution de l’espèce humaine et mettre en valeur la grandeur de l’homme créateur ! J’irai encore plus loin en disant que l’art a une finalité explicatrice, purificatrice et évaluatrice de la vie. C’est une activité des plus enrichissante pour l’homme. Tout comme la religion, l’art permet de tracer l’histoire de l’humanité.
Si telle est la vocation de l’Art, Pourquoi les religions monothéistes et exceptionnellement l’Islam, instaurent elles, à l’encontre des autres religions, des limites à la création artistique ? 

Selon l’ancien testament qui est commun au Coran, la Bible et la Torah, la Création est le propre de l’Etre Suprême. « Ainsi furent achevés le ciel et la terre, et tout leur déploiement. Le septième jour, Dieu avait achevé l'œuvre qu'il avait faite. Il se reposa, le septième jour, de toute l'œuvre qu'il avait faite. Et Dieu bénit le septième jour : il en fit un jour sacré parce que, ce jour-là, il s'était reposé de toute l'œuvre de création qu'il avait faite. »2. Dieu créa le monde et par la suite, Adam et Eve « Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa »3. Si l’homme est à l’image de Dieu, il est donc créateur par extension. Et il fut ainsi. Les prémices de la création humaine se manifestèrent dès la préhistoire avec les dessins sur les murs des cavernes. D’ailleurs, les fresques des grottes de Lascaux en témoignent jusqu’à aujourd’hui. Bien évidemment, avec l’évolution de l’espèce humaine et le progrès technique et technologique, le travail de la création se développa. Les Grecs inventèrent le théâtre, les Romains excellèrent dans la sculpture et la peinture, les Egyptiens dans l’architecture, et plus tard on découvrit la photographie et le cinéma. Par le biais de ses œuvres, l’Homme cherchait à reproduire la nature, à comprendre la vie, à transmettre un message, à atteindre la perfection, voire même à se réaliser...

En effet, on trouve l’écho de cette perspective chez plusieurs philosophes, d’Aristote jusqu’à Heidegger et Adorno. Aristote par exemple, considère l’Art comme l’une des activités humaines qui aide l’homme à se réaliser. Ce dernier reproduit la nature, l’imite. Non pas pour le simple plaisir de la création mais pour une finalité bien définie. L’homme qui se considère à l’image de Dieu, se veut parfait et reproduit un monde parfait. L’homme crée pour compléter la nature : lorsque l’homme produit un objet, il a une idée de sa production et ne travaille pas instinctivement. « Tout art parfait est une image de Dieu, gravée par lui pendant le sommeil de l’artiste »4.
 Ainsi, il délibère pour trouver les bons moyens et met en œuvre son génie et son habilité pour réaliser la fin voulue. Si l’on se tient au fait que le fonctionnement de la nature est spontané et que l’art est une délibération sur les moyens, l’Art en tant qu’imitation de la nature serait une reproduction de cette spontanéité. Aristote pousse son raisonnement encore plus loin en supposant que la nature, étant spontanée, a des limites. C’est là qu’intervient l’Art. Il exécute ce que la nature est impuissante à créer. En effet, la nature crée le marbre mais pas les statues. Par conséquent,  l’Art pousse la nature à ses limites, il la complète, il l’embellit, il la perfectionne.
Par ailleurs, l’homme cherche à expliquer la vie, à la comprendre et à la retranscrire selon sa propre vision. Pour lui l’art est une forme d’expression. Cette approche se manifeste dans plusieurs produits artistiques tels que la poésie, le théâtre ou encore la peinture. Si l’on prend comme exemple le théâtre grec, on constate que la première finalité de ce dernier est de transmettre un message, une morale, une leçon… notamment, dans la tragédie avec sa fonction cathartique. En d’autres termes, en assistant à un spectacle théâtral, l'être humain se libère de ses pulsions, en les vivant à travers le héros ou les situations représentées sous ses yeux et subit donc une épuration de ses passions « La tragédie (...) est une imitation faite par des personnages en action et non par le moyen de la narration, et qui par l'entremise de la pitié et de la crainte, accomplit la purgation des émotions de ce genre. »

Autre qu’une forme d’expression, l’Art est  le dévoilement même de la vérité. Il « est la mise en œuvre de la vérité »6.  Dans sa définition de l’Art, Heidegger reprend la définition classique : il suppose que l'œuvre est une chose qui est plus qu'une chose, elle est aussi un symbole, une allégorie, un sens. Autrement dit, L’Art n’est pas uniquement représentatif. Il révèle l’être des choses, l’être de l’artiste lui-même. Selon cette approche, Heidegger explique que grâce à son œuvre, l’artiste, et par extension l’être humain, met en place un système de relations qui structurent des sens ; la naissance, la mort, la gloire, le destin… Par l’Art, l’être se manifeste !
Prenons par exemple, l’œuvre de Munch. Elle s’inscrit dans le registre de l’art expressionniste, lequel selon sa définition, est une tradition de recherche de l'intensité dans la représentation du monde réel comme reflet du monde des sentiments et des passions. A une époque où l’être humain semble égaré, on constate, en se penchant sur ces œuvres, que l’artiste, manifestement en proie à un mal existentiel, cherche par le biais de son travail artistique à transmettre ce mal, qui est en effet, commun à la majorité des mortels « L’Art ne produit pas le visible, il rend visible »7.


En résumé, L’art, tout comme la religion, est une activité qui aide l’être humain à percevoir son chemin sur cette terre, à dévoiler le secret de la vie, à laisser une trace. Il est « l’exercice de la pensée qui cherche à comprendre le monde et le faire comprendre »8. Chaque œuvre d’art raconte une histoire. C’est le message de l’homme pour l’homme.

Cependant, avec l’avènement des religions monothéistes, l’Islam à titre d’exemple, la conception de l’œuvre artistique et de l’Art en général subit plusieurs métamorphoses. La production artistique se limita à l’écriture, notamment la poésie et la prose, l’architecture, la gravure et exclue la sculpture, la peinture, la musique et le théatre.  Si l’Art est « la mission la plus sublime de l’homme »9, et que son originalité réside dans la diversification du produit artistique, quelles sont les raisons qui font de l’art islamique un art exclusivement religieux se manifestant uniquement dans l’architecture et la gravure et écartant toute autre sorte de représentation et surtout celle des fromes humaines, reprenant ainsi la tradition de l’aniconisme dans la religion judaïque ? 
 Il convient avant toute chose de faire un bref historique de l’Islam et de l’Art islamique.
L’Islam vit le jour dans les tribus nomades de l’Arabie Saoudite. Ce peuple polythéiste, refusa catégoriquement de se soumettre à la volonté d’un seul et unique dieu. Mohamet fuit donc à Yethreb (actuellement la Médina) et commença sa lutte dans l’espoir de transmettre le message de dieu. La mission de Mohamet à l’instar de ses prédécesseurs était d’unifier l’humanité en retrouvant le monothéisme dans sa pureté originelle. Sa conquête de la Mecque fut un grand succès et l’Islam se propagea petit à petit suite aux grandes expansions islamiques. C’est à cet instant que naquit l’art islamique. Prônant un symbolisme profond qui trouve ses sources dans la religion même, l’art islamique renoue avec l’aniconisme judaïque. Par définition, l’Islam, rejette toute représentation matérielle du monde naturel et surnaturel. Ce phénomène est codifié selon la tradition religieuse qui interdit la représentation figurative des déités, les saints, les êtres humains et tout ce qui possède une existence.
En effet si l’on revient sur l’histoire de l’art islamique, on remarque que les premières manifestations de cet art, fut en fait la construction de plusieurs lieux de culte, notamment les mosquées. A cette époque, l’iconoclasme n’avait pas de place dans l’art islamique. Les premières mosquées construites sous le règne des Omeyyades à Damas et Alep, fortement ornementées, ne répondaient pas au modèle de construction islamique. Ces dernières furent construites sur les modèles traditionnels des édifices hellénistiques et des églises chrétiennes.
C’est après un siècle, à peu près, que l’art islamique s’est affranchit et s’est trouvé son répertoire spécifique. Ainsi, contrairement à l’usage occidental, il s’est refusé la représentation figurée. Bien évidemment, ici il est question d’art religieux et non profane, car il parait que la figuration ayant pour objet des représentations profanes était tolérée.
En tant que musulmans, sommes nous donc contraints à restreindre notre bibliothèque artistique et à brider notre créativité pour qu'elle soit conforme à la loi coranique ? 
La question s’avère polémique. L’image dans l’islam a été sujet à maintes interprétations. Basés sur des considérations théologiques et des contextes historiques, certains savants musulmans condamnent toute sorte de représentation figurée qu’il s’agisse de l’animé ou de l’inanimé. Ce ci est du au fait que selon certains textes    religieux, l’art, en général, est considéré comme mauvais et nuisible étant donné que les œuvres d’art sont « mensongères » et  ne produisent  que des illusions. Par contre, d’autres supposent que l’interdiction ne concerne que la reproduction des formes animales et humaines, notamment tout ce qui relève de l’art de la statue et du portrait, puisque ce ci pourrait mener l’être humain progressivement au polythéisme.
Le rapport entre la statue et le polythéisme est effectivement très étroit. Ça  évoque éventuellement, la période préislamique et le culte polythéiste de la tribu Quraychite avec lequel l’Islam rompt définitivement. D’ailleurs, après sa conquête de la Mecque, Mohamet ordonna la destruction de toutes les statues conservées dans la Kaaba à l’exception de celle qui représentait la vierge Marie et Jésus Christ. L’histoire rapporte aussi que le calife Omeyyade Yazid II a émit un décret ordonnant la destruction des idoles de l’Egypte et que le tabou trouve son origine dans la crainte du sacrilège de la représentation divine.
Il est de même pour l’art du portrait. Rejetant la représentation des personnages dans une perspective individualiste, l’islam se refusa le portrait. D’ailleurs, en voulant s’appliquer à la règle, les califes et sultans musulmans, n’ont laissé aucune trace de leur existence. (Sauf certains sultans ottomans qui se sont faits des portraits par des artistes occidentaux !)
Il est donc interdit de conserver une image ou une statue qui représente une divinité ou une créature à laquelle un culte est voué. Et il est de même pour les images représentant une personnalité humaine dans le but de la glorifier et pour toute œuvre dont le créateur cherche à imiter la création divine.

La création serait elle un privilège d’ordre divin ? Si tel est le cas, que serait donc l’utilité des savoirs que Dieu lega à l’homme ? Ce dernier serait-il contraint de combattre sa nature perfectible ? Ou serait-il obligé de la canaliser dans un seul sens pour éviter toute sorte d’imitation de la création divine ?
Bien que les contraintes furent multiples, les artistes ont pu développer un art purement islamique. Essentiellement calligraphique, l’art islamique fut nettement influencé par l’art byzantin et perse. Les mosquées étaient fortement ornementées par des mosaïques de végétaux stylisés et de calligraphies.
Outre que la calligraphie et la mosaïque, l’art islamique s’orienta petit à petit vers la représentation des personnages en les plaçant dans un contexte non conforme à la réalité. Le palais royal d’Ispahan contenait, en effet, des images qui s’inscrivent dans ce contexte.
En résumant, on constate que l’art islamique était tantôt restreint et conforme à la tradition, tantôt libéré des contraintes imposées par le coran. Quelle est donc l’explication préalable ? 
D’après plusieurs savants musulmans et contrairement à ce qu’on a pu rapporter, il est vrai que l’islam prône l’aniconisme mais pas l’iconoclasme. C'est-à-dire que la prohibition et les interdictions s’arrêtent uniquement aux idoles. Certes, le texte coranique n’a formulé aucune interdiction claire par rapport aux idoles mais on y a fait référence dans la Sunna. Le prophète dit : «  les anges n’entrent pas dans les temples la où il ya des images ». Selon les interprétations « images » serait un terme métaphorique désignant les idoles.  
Faut il encore signaler que l’interdiction des idoles est commune à toutes les religions monothéistes. Le fait qu’elles soient toutes fondées sur l’idée de la glorification du Tout-Puissant imposent le rejet des idoles.
Par ailleurs, pour ce qui est de l’acte d’imitation, les savants musulmans expliquent qu’en tentant de restituer la création divine, on enfreint sa toute puissance et que l’être humain ne peut représenter ce qui dépasse son entendement. (Le sacré en général et Dieu particulièrement)
Mais après plus de quinze siècles et quoique les textes coraniques n’ont pas changé, l’image a envahie le monde musulman. Est-ce donc vraiment contraire à l’enseignement coranique ?



D’après karadawi, d’une part, l’Islam est loin d’être iconoclaste et d’autre, il ne préconise pas l’aniconisme tel que l’occident le définie. La preuve est que l’image a toujours existé. Effectivement si l’on prend le cas des peuples perse, mongol et indien, on remarque qu’ils ont pris l’Islam comme mode de vie tout en gardant leur héritage culturel et artistique. Cela implique donc que l’innovation artistique était en concordance avec leurs convictions religieuses.
Karadawi ajoute que l’aniconisme dans l’art islamique est en fait une brève censure ou plutôt un règlement qui consiste à interdire les images dont l’objet est contraire à la loi islamique. Autrement dit, c’est le contexte en lui même de l’image qui fait qu’elle soit licite ou illicite.


En conclusion, l’art islamique bien que soumis à un certain règlement dont l’origine est la tradition monothéiste, a été l’objet d’une innovation remarquable sans pour autant sortir du contexte religieux. C’est peut être grâce à cette «censure » que l’art de la calligraphie a pu voir le jour et se développer pour donner un produit artistique d’une finesse extrême et fidèle à la tradition islamique. Et après tout « dieu est beau et aime la beauté ». Mais il n’en reste pas moins vrai que le portrait, le nu artistique et les statues ou tout autre œuvre d’ordre décoratif sont à exclure.

Bibliographie:

2. Livre de la Genèse ( Gn 2, 1-3 )
3. Livre de la Genèse ( Gn 1, 26-27 )
4. Charles Morgan, Sparkenbroke 
5. Aristote, Poétique
6. Heidegger, l'Origine de l'Oeuvre d'art 
7. Paul Klee, Théorie de l'art moderne
8/9. Auguste Rodin