lundi 13 juin 2011

Here we go again...


“Here we go again,
He’s back in town again,
I’ll take him back again, one more time…”
Mr Jones est de retour. Après deux mois d’absence, il refit surface. Un peu fatigué et inquiet pour son boulot, mais toujours aussi séduisant. Il l’invita à diner chez lui en mémoire du beau vieux temps. Il l’avait manqué comme pas possible et ne put résister à la tentation de le revoir. Pendant ces deux derniers mois elle lui envoya plusieurs mail sans qu’elle ait de retour de sa part. Mais un jour, elle reçut un message de sa part lui disant qu’il serait de retour à Tunis dans une semaine. Elle était toute excitée à l’idée de le revoir, de sentir son parfum, de passer une nuit entre ses bras… Elle attendait… et un beau matin, elle se réveilla avec un étrange pressentiment.  « Il vient aujourd’hui, j’en suis sure ». Son instinct ne la trahie pas. Un peu plus tard dans la soirée, elle reçut le coup de fil tant attendu. Il passa la chercher. Arrivé chez lui, il la prit entre ses bras et la serra tellement fort qu’elle en étouffa. « Puis-je savoir ce que c’est que ça ? »  « Bah de un, c’est que tu m’as réellement manqué, de deux c’est pour m’excuser parce que sans le vouloir j’étais un peu salaud avec toi et puis parce que je t’aime vraiment ! » Elle ne savait quoi répondre. Serait ce possible qu’il ait un peu de feeling à son égard ? Dieu seul le sait !
Ce qui l’étonna le plus ce soir la c’est que malgré tout elle ne put le détester. Elle éprouvait beaucoup de sentiment envers lui au point de pouvoir lui pardonner toute cette absence et cette indifférence. Ce soir la, elle comprit qu’elle en était réellement amoureuse.
Mr Jones afficha beaucoup d’affection. Il était doux, il s’ouvrit à elle. Il lui parla de son boulot, des journées qu’il passa à cavaler entre Paris, Rome, Barcelone… Et lui proposa de l’accompagner la prochaine fois qu’il partirait à Londres. Elle était la à écouter ses histoires  en s’imaginant une part de ce monde où, en réalité, elle n’avait pas de place. Elle le savait, mais elle se forçait à l’ignorer. Elle savait que pour vivre avec lui, il lui faudrait énormément de patience et beaucoup de sacrifices. Ce ci bien sure si l’on suppose qu’il veut d’elle dans sa vie.
Elle passait les jours à rêvasser. A s’imaginer sa vie auprès de lui. Des fois elle se voyait l’accompagnant dans ses voyages. D’autres, elle se voyait attendant son retour. Elle osa même s’imaginer vieillir à ses cotés. C’est romantique… et tellement pathétique ! 
Les jours passèrent et elle commença à s’habituer à son absence et leurs RDV si rares ! Elle s’habitua à son attitude de minable, à son caractère insaisissable, à son cœur impénétrable… Elle sut se contenter des rares soirées qu’elle passait à coté de lui. Jusqu’au jour où elle en eut marre. Elle lui déclara sa flamme. Elle lui expliqua à quel point elle le voulait dans sa vie, à quel point elle avait besoin de lui, à quel point elle le voulait à elle et à elle seule… Et ce fut une grosse erreur…
Mr Jones était un putain de capitaliste, maladivement attaché à son boulot et ne pouvait accepter de consacrer du temps à autre chose en dehors de son bureau et surtout pas à une femme. Il lui sortit donc une excuse bidon comme toutes celles que les hommes s’amusent à divulguer sans se soucier de nos sentiments. Il lui dit qu’il valait mieux qu’elle se trouve un gars gentil susceptible de la rendre heureuse puisque, lui, il en était incapable à cause de son mode de vie.
Elle pleura son sort jours et nuits… Elle frôla la déprime… Elle décida donc d’en finir une bonne fois pour toute. Elle débarqua donc chez lui sans prévenir. Elle ne savait même pas s’il était sur Tunis. Heureusement, ou malheureusement pour elle, ce jour la, il était chez lui. Il l’accueilli avec un grand sourire. Un sourire dévastateur qui lui ôta ses dernières défenses… Elle fondit en larmes et se jeta à son cou. Il la prit entre ses bras et la serra très fort dans l’espoir de la calmer. Elle pleura un bon coup tout en se maudissant d’être aussi vulnérable. Ne sachant quoi faire pour apaiser son chagrin, Mr Jones lui fit l’amour. Il lui fit l’amour comme si c’était la dernière fois. Et c’en était une. Elle le comprit à sa façon de la regarder, de la caresser… Il fit ses adieux à chaque centimètre de son corps.
Ce jour la, elle retourna chez elle le cœur en cendres, l’âme agonisante, en fredonnant sa chanson préférée…
“So confused, my heart’s bruised
Was I ever loved by you?
Out of reach, so far, I never had your heart…”

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