mardi 12 février 2013

Si vous cherchez un homme beau, riche et intelligent... Prenez en trois!


"Mesdames, un conseil. Si vous cherchez un homme beau, riche et intelligent... Prenez en trois!"
Un homme beau, riche et intelligent... La combinaison parfaite! Est ce possible de la trouver? D'un point de vu masculin, oui... Il parait qu'énormément d'hommes se prennent pour les rois du monde. Ils se voient beaux, intelligents, irrésistibles... Riches ou pas... Reste à voir...

Le jugement des femmes sur la question est variable. Chacune, voit les choses à sa façon. Tout dépend du degrés de sa gourmandise :p Mais toutes sommes d'accord par rapport au fait que le parti idéal doit être beau, riche et intelligent à la fois :D

Faut  dire que le côté physique compte aussi pour les femmes. Les hommes ne sont pas les seuls à flasher sur les mannequins ou les modèles qui posent pour un magazine de lingerie. Il est de même pour les femmes. Par une époque où l'homme, aussi, est devenu un objet de convoitise, il est difficile de détourner le regard d'une affiche qui expose un " Apollon" en caleçon ;) Nous avons, toutes, une star masculine préférée, un joueur de football qui nous fait fantasmer, un prince qui nous fait rêver... Les femmes, tout comme les hommes, sont sensibles à la beauté physique. C'est le critère d'attirance numéro un dans une société consommatrice où le visuel joue un rôle primordial.

Par ailleurs, le fait qu'on vit dans une société consommatrice, explique l'acharnement pour le second critère de sélection, notamment, la richesse. Un homme riche, peut assurer une vie confortable pour sa compagne. Elle serait donc à l'abri. Elle aurait une jolie maison, une voiture de luxe, des chaussures de chez Manolo Blahnik, des flacons de parfums de chez Chanel et passerait ses vacances sur une île en Grèce...

Mais est ce vraiment ça qui compte? L'argent fait-il le bonheur? Dans un premier lieu je dirai oui. Oui sur certains plans, l'argent fait le bonheur. Du moins une partie... On n'aurait pas passé sa vie à rembourser sa banque et à penser au moyen de payer ses grosses factures. Avoir un bon compte en  banque garantie, aussi, une bonne éducation aux enfants. On pourrait subvenir à tous leurs besoins, les faire rentrer dans une bonne école, leur assurer une vie paisible. Je dirai aussi que c'est un moyen pour préserver une certaine stabilité au sein d'un couple. Toutefois cette thèse reste à discuter. Maintes couples, bien qu'aisés, ont vu leur union partir en éclat pour une raison ou pour une autre....

Pour ce qui est du troisième critère, à savoir l'intelligence, je dirai que rares sont celles qui résisteraient au charme d'un homme d'une sagesse inégalée ou, du moins, cultivé. Ce type d'hommes saura savourer les soirées que vous passeriez à cavaler entre les galeries d'art pour assister à un vernissage ou encore les théâtres pour admirer une opéra ou s'évader au rythme d'une symphonie. Sans parler, bien évidemment, du plaisir que vous auriez en engageant une conversation de haut niveau qui vous sort de l'ambiance des causettes ordinaires entre copines.

Maintenant la question qui se pose est serait-ce possible de trouver ces trois critères réunis dans un même homme? 

samedi 16 juillet 2011

Un mariage au 21eme siècle

C’est la saison des mariages ! La chaleur est étouffante… Les gens, en costard et en robe de soirée, se bousculent devant les mairies pour assister au mariage d’un ami, une cousine, un parent… Cette institution qui était par le vieux temps, une institution sacrée, devient couteuse et mensongère ! Couteuse, et sur le plan physique et sur le plan financier. Quelques temps avant le mariage, on voit la mariée affolée, faisant ses dernières courses. Elle épuise toutes ses économies en s’achetant tout ce qui lui manque pour ménager son petit nid d’amour. Le mari quant à lui, il cavale ici et là pour finaliser les documents nécessaires à son mariage, obtenir son visa et organiser le voyage de noce… sans oublier bien sure de satisfaire les derniers caprices de sa future femme !
Ayant choisi de s’unir jusqu'à l’éternité, chacun a joué son rôle correctement pendant la période des fiançailles. Une période d’essai basée sur un fil de promesses illusoires ! La jeune fille s’est montrée exemplaire en étant attentionnée, douce et respectueuse. Le jeune homme, lui, c’était le parti idéal du moment qu’il fut compréhensif, généreux et docile…
C’est le grand jour ! Les jeunes mariés se jurent fidélité et loyauté jusqu’à ce que la mort les sépare. Un mois plus tard, ils eurent droit à leur première dispute. Ils ne se reconnaissent plus… Ayant pris le temps de se découvrir et ne pouvant supporter leurs caractères, désormais incompatibles, ils finirent par divorcer.
Jeunes gens, un conseil ! Ayez le courage d’être vous-même et rappelez vous que « Le mariage est une greffe : ça prend bien ou mal. » (Victor Hugo) 

jeudi 14 juillet 2011

Les quartiers populaires, Tunisie, Juillet 2011

C’est l’été. Tu pars au bureau de bonne heure et tu le quittes plus tard dans l’après midi pour partir te rafraichir sur une plage peu fréquentée afin d’oublier ta journée. Le soir, au tour d’un verre, tu abordes toute sorte de sujets avec une bande de copains. Tu  t’inquiètes, t’optimises et tu proposes des solutions. En rentrant vers le coup de minuit chez toi, le quartier est plein à craquer de véhicules, de gens… Et ce bruit qui résonne comme un tonnerre ! La tu te rappels que c’est l’autre voisine qui célèbre le mariage de sa fille. « Boumziwed » jusqu'à 1h du matin et peut être même plus. Tu ne trouves pas de place pour te garer.  Quelqu’un s’est permis de garer sa voiture la où il ne devrait pas. Tu cherches en vain le propriétaire de la voiture en question. Il est introuvable dans cette foule complètement déchainée. Désespéré, tu rentres prendre une douche dans l’espoir de calmer tes nerfs… Aucune chance !
Il est une heure dépassé, tu te retournes droite et gauche dans ce lit qui semble soudainement si petit ! Impossible de fermer l’œil avec ce vacarme dehors. Tu penses appeler les flics. Et puis tu reposes le téléphone en te disant que tu ne peux pas te permettre de gâcher leur soirée. Finalement, avec un peu de chance, tu réussies à t’endormir avec les premiers rayons de soleil. Le matin, tu te réveilles avec une migraine horrible et tu passes ta journée moitié endormi. Le soir en rentrant, c’est encore la fête foraine au quartier… C’est encore parti pour une nuit sans sommeil…

lundi 4 juillet 2011

l'art en Islam, entre aniconisme et iconoclasme




« L'art est la création-invention, au niveau du mécanisme de la pensée et de l'imagination, d'une idée originale à contenu esthétique traduisible en effets perceptibles par nos sens. Le déroulement et l'ordonnance de ces effets sont élaborés par un programme dans le temps ou dans l’espace, ou dans les deux à la fois, dont les composants et les rapports de proportion sont optimaux, inédits et esthétiques. Ces effets sont transmis grâce à l’emploi de signaux visuels, auditifs ou audiovisuels, à tous ceux qui, accidentellement ou volontairement, deviennent des spectateurs-auditeurs temporaires ou permanents de ces effets. Il en résulte un processus de fascination provoquant une modification plus ou moins profonde de leur champ psychologique selon le degré de la valeur esthétique de la création. Cette modification doit aller dans le sens de la transcendance, de la sublimation et de l’enrichissement spirituel par le truchement du jeu complexe de la sensibilité et de l’intellect humains. Grâce à la faculté de dépassement du créateur, les produits esthétiques à forte percussion pénètrent
à travers les réseaux de communication multiples, dans la réalité sociale. Pour atteindre ce but, le créateur doit utiliser un langage et des techniques qui correspondent au véritable niveau de développement de son époque.
 »1
L’Art prit naissance avec les fresques des cavernes préhistoriques et évolua avec la sculpture, la peinture et puis la photographie, le cinéma et la télévision pour illustrer au mieux l’évolution de l’espèce humaine et mettre en valeur la grandeur de l’homme créateur ! J’irai encore plus loin en disant que l’art a une finalité explicatrice, purificatrice et évaluatrice de la vie. C’est une activité des plus enrichissante pour l’homme. Tout comme la religion, l’art permet de tracer l’histoire de l’humanité.
Si telle est la vocation de l’Art, Pourquoi les religions monothéistes et exceptionnellement l’Islam, instaurent elles, à l’encontre des autres religions, des limites à la création artistique ? 

Selon l’ancien testament qui est commun au Coran, la Bible et la Torah, la Création est le propre de l’Etre Suprême. « Ainsi furent achevés le ciel et la terre, et tout leur déploiement. Le septième jour, Dieu avait achevé l'œuvre qu'il avait faite. Il se reposa, le septième jour, de toute l'œuvre qu'il avait faite. Et Dieu bénit le septième jour : il en fit un jour sacré parce que, ce jour-là, il s'était reposé de toute l'œuvre de création qu'il avait faite. »2. Dieu créa le monde et par la suite, Adam et Eve « Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa »3. Si l’homme est à l’image de Dieu, il est donc créateur par extension. Et il fut ainsi. Les prémices de la création humaine se manifestèrent dès la préhistoire avec les dessins sur les murs des cavernes. D’ailleurs, les fresques des grottes de Lascaux en témoignent jusqu’à aujourd’hui. Bien évidemment, avec l’évolution de l’espèce humaine et le progrès technique et technologique, le travail de la création se développa. Les Grecs inventèrent le théâtre, les Romains excellèrent dans la sculpture et la peinture, les Egyptiens dans l’architecture, et plus tard on découvrit la photographie et le cinéma. Par le biais de ses œuvres, l’Homme cherchait à reproduire la nature, à comprendre la vie, à transmettre un message, à atteindre la perfection, voire même à se réaliser...

En effet, on trouve l’écho de cette perspective chez plusieurs philosophes, d’Aristote jusqu’à Heidegger et Adorno. Aristote par exemple, considère l’Art comme l’une des activités humaines qui aide l’homme à se réaliser. Ce dernier reproduit la nature, l’imite. Non pas pour le simple plaisir de la création mais pour une finalité bien définie. L’homme qui se considère à l’image de Dieu, se veut parfait et reproduit un monde parfait. L’homme crée pour compléter la nature : lorsque l’homme produit un objet, il a une idée de sa production et ne travaille pas instinctivement. « Tout art parfait est une image de Dieu, gravée par lui pendant le sommeil de l’artiste »4.
 Ainsi, il délibère pour trouver les bons moyens et met en œuvre son génie et son habilité pour réaliser la fin voulue. Si l’on se tient au fait que le fonctionnement de la nature est spontané et que l’art est une délibération sur les moyens, l’Art en tant qu’imitation de la nature serait une reproduction de cette spontanéité. Aristote pousse son raisonnement encore plus loin en supposant que la nature, étant spontanée, a des limites. C’est là qu’intervient l’Art. Il exécute ce que la nature est impuissante à créer. En effet, la nature crée le marbre mais pas les statues. Par conséquent,  l’Art pousse la nature à ses limites, il la complète, il l’embellit, il la perfectionne.
Par ailleurs, l’homme cherche à expliquer la vie, à la comprendre et à la retranscrire selon sa propre vision. Pour lui l’art est une forme d’expression. Cette approche se manifeste dans plusieurs produits artistiques tels que la poésie, le théâtre ou encore la peinture. Si l’on prend comme exemple le théâtre grec, on constate que la première finalité de ce dernier est de transmettre un message, une morale, une leçon… notamment, dans la tragédie avec sa fonction cathartique. En d’autres termes, en assistant à un spectacle théâtral, l'être humain se libère de ses pulsions, en les vivant à travers le héros ou les situations représentées sous ses yeux et subit donc une épuration de ses passions « La tragédie (...) est une imitation faite par des personnages en action et non par le moyen de la narration, et qui par l'entremise de la pitié et de la crainte, accomplit la purgation des émotions de ce genre. »

Autre qu’une forme d’expression, l’Art est  le dévoilement même de la vérité. Il « est la mise en œuvre de la vérité »6.  Dans sa définition de l’Art, Heidegger reprend la définition classique : il suppose que l'œuvre est une chose qui est plus qu'une chose, elle est aussi un symbole, une allégorie, un sens. Autrement dit, L’Art n’est pas uniquement représentatif. Il révèle l’être des choses, l’être de l’artiste lui-même. Selon cette approche, Heidegger explique que grâce à son œuvre, l’artiste, et par extension l’être humain, met en place un système de relations qui structurent des sens ; la naissance, la mort, la gloire, le destin… Par l’Art, l’être se manifeste !
Prenons par exemple, l’œuvre de Munch. Elle s’inscrit dans le registre de l’art expressionniste, lequel selon sa définition, est une tradition de recherche de l'intensité dans la représentation du monde réel comme reflet du monde des sentiments et des passions. A une époque où l’être humain semble égaré, on constate, en se penchant sur ces œuvres, que l’artiste, manifestement en proie à un mal existentiel, cherche par le biais de son travail artistique à transmettre ce mal, qui est en effet, commun à la majorité des mortels « L’Art ne produit pas le visible, il rend visible »7.


En résumé, L’art, tout comme la religion, est une activité qui aide l’être humain à percevoir son chemin sur cette terre, à dévoiler le secret de la vie, à laisser une trace. Il est « l’exercice de la pensée qui cherche à comprendre le monde et le faire comprendre »8. Chaque œuvre d’art raconte une histoire. C’est le message de l’homme pour l’homme.

Cependant, avec l’avènement des religions monothéistes, l’Islam à titre d’exemple, la conception de l’œuvre artistique et de l’Art en général subit plusieurs métamorphoses. La production artistique se limita à l’écriture, notamment la poésie et la prose, l’architecture, la gravure et exclue la sculpture, la peinture, la musique et le théatre.  Si l’Art est « la mission la plus sublime de l’homme »9, et que son originalité réside dans la diversification du produit artistique, quelles sont les raisons qui font de l’art islamique un art exclusivement religieux se manifestant uniquement dans l’architecture et la gravure et écartant toute autre sorte de représentation et surtout celle des fromes humaines, reprenant ainsi la tradition de l’aniconisme dans la religion judaïque ? 
 Il convient avant toute chose de faire un bref historique de l’Islam et de l’Art islamique.
L’Islam vit le jour dans les tribus nomades de l’Arabie Saoudite. Ce peuple polythéiste, refusa catégoriquement de se soumettre à la volonté d’un seul et unique dieu. Mohamet fuit donc à Yethreb (actuellement la Médina) et commença sa lutte dans l’espoir de transmettre le message de dieu. La mission de Mohamet à l’instar de ses prédécesseurs était d’unifier l’humanité en retrouvant le monothéisme dans sa pureté originelle. Sa conquête de la Mecque fut un grand succès et l’Islam se propagea petit à petit suite aux grandes expansions islamiques. C’est à cet instant que naquit l’art islamique. Prônant un symbolisme profond qui trouve ses sources dans la religion même, l’art islamique renoue avec l’aniconisme judaïque. Par définition, l’Islam, rejette toute représentation matérielle du monde naturel et surnaturel. Ce phénomène est codifié selon la tradition religieuse qui interdit la représentation figurative des déités, les saints, les êtres humains et tout ce qui possède une existence.
En effet si l’on revient sur l’histoire de l’art islamique, on remarque que les premières manifestations de cet art, fut en fait la construction de plusieurs lieux de culte, notamment les mosquées. A cette époque, l’iconoclasme n’avait pas de place dans l’art islamique. Les premières mosquées construites sous le règne des Omeyyades à Damas et Alep, fortement ornementées, ne répondaient pas au modèle de construction islamique. Ces dernières furent construites sur les modèles traditionnels des édifices hellénistiques et des églises chrétiennes.
C’est après un siècle, à peu près, que l’art islamique s’est affranchit et s’est trouvé son répertoire spécifique. Ainsi, contrairement à l’usage occidental, il s’est refusé la représentation figurée. Bien évidemment, ici il est question d’art religieux et non profane, car il parait que la figuration ayant pour objet des représentations profanes était tolérée.
En tant que musulmans, sommes nous donc contraints à restreindre notre bibliothèque artistique et à brider notre créativité pour qu'elle soit conforme à la loi coranique ? 
La question s’avère polémique. L’image dans l’islam a été sujet à maintes interprétations. Basés sur des considérations théologiques et des contextes historiques, certains savants musulmans condamnent toute sorte de représentation figurée qu’il s’agisse de l’animé ou de l’inanimé. Ce ci est du au fait que selon certains textes    religieux, l’art, en général, est considéré comme mauvais et nuisible étant donné que les œuvres d’art sont « mensongères » et  ne produisent  que des illusions. Par contre, d’autres supposent que l’interdiction ne concerne que la reproduction des formes animales et humaines, notamment tout ce qui relève de l’art de la statue et du portrait, puisque ce ci pourrait mener l’être humain progressivement au polythéisme.
Le rapport entre la statue et le polythéisme est effectivement très étroit. Ça  évoque éventuellement, la période préislamique et le culte polythéiste de la tribu Quraychite avec lequel l’Islam rompt définitivement. D’ailleurs, après sa conquête de la Mecque, Mohamet ordonna la destruction de toutes les statues conservées dans la Kaaba à l’exception de celle qui représentait la vierge Marie et Jésus Christ. L’histoire rapporte aussi que le calife Omeyyade Yazid II a émit un décret ordonnant la destruction des idoles de l’Egypte et que le tabou trouve son origine dans la crainte du sacrilège de la représentation divine.
Il est de même pour l’art du portrait. Rejetant la représentation des personnages dans une perspective individualiste, l’islam se refusa le portrait. D’ailleurs, en voulant s’appliquer à la règle, les califes et sultans musulmans, n’ont laissé aucune trace de leur existence. (Sauf certains sultans ottomans qui se sont faits des portraits par des artistes occidentaux !)
Il est donc interdit de conserver une image ou une statue qui représente une divinité ou une créature à laquelle un culte est voué. Et il est de même pour les images représentant une personnalité humaine dans le but de la glorifier et pour toute œuvre dont le créateur cherche à imiter la création divine.

La création serait elle un privilège d’ordre divin ? Si tel est le cas, que serait donc l’utilité des savoirs que Dieu lega à l’homme ? Ce dernier serait-il contraint de combattre sa nature perfectible ? Ou serait-il obligé de la canaliser dans un seul sens pour éviter toute sorte d’imitation de la création divine ?
Bien que les contraintes furent multiples, les artistes ont pu développer un art purement islamique. Essentiellement calligraphique, l’art islamique fut nettement influencé par l’art byzantin et perse. Les mosquées étaient fortement ornementées par des mosaïques de végétaux stylisés et de calligraphies.
Outre que la calligraphie et la mosaïque, l’art islamique s’orienta petit à petit vers la représentation des personnages en les plaçant dans un contexte non conforme à la réalité. Le palais royal d’Ispahan contenait, en effet, des images qui s’inscrivent dans ce contexte.
En résumant, on constate que l’art islamique était tantôt restreint et conforme à la tradition, tantôt libéré des contraintes imposées par le coran. Quelle est donc l’explication préalable ? 
D’après plusieurs savants musulmans et contrairement à ce qu’on a pu rapporter, il est vrai que l’islam prône l’aniconisme mais pas l’iconoclasme. C'est-à-dire que la prohibition et les interdictions s’arrêtent uniquement aux idoles. Certes, le texte coranique n’a formulé aucune interdiction claire par rapport aux idoles mais on y a fait référence dans la Sunna. Le prophète dit : «  les anges n’entrent pas dans les temples la où il ya des images ». Selon les interprétations « images » serait un terme métaphorique désignant les idoles.  
Faut il encore signaler que l’interdiction des idoles est commune à toutes les religions monothéistes. Le fait qu’elles soient toutes fondées sur l’idée de la glorification du Tout-Puissant imposent le rejet des idoles.
Par ailleurs, pour ce qui est de l’acte d’imitation, les savants musulmans expliquent qu’en tentant de restituer la création divine, on enfreint sa toute puissance et que l’être humain ne peut représenter ce qui dépasse son entendement. (Le sacré en général et Dieu particulièrement)
Mais après plus de quinze siècles et quoique les textes coraniques n’ont pas changé, l’image a envahie le monde musulman. Est-ce donc vraiment contraire à l’enseignement coranique ?



D’après karadawi, d’une part, l’Islam est loin d’être iconoclaste et d’autre, il ne préconise pas l’aniconisme tel que l’occident le définie. La preuve est que l’image a toujours existé. Effectivement si l’on prend le cas des peuples perse, mongol et indien, on remarque qu’ils ont pris l’Islam comme mode de vie tout en gardant leur héritage culturel et artistique. Cela implique donc que l’innovation artistique était en concordance avec leurs convictions religieuses.
Karadawi ajoute que l’aniconisme dans l’art islamique est en fait une brève censure ou plutôt un règlement qui consiste à interdire les images dont l’objet est contraire à la loi islamique. Autrement dit, c’est le contexte en lui même de l’image qui fait qu’elle soit licite ou illicite.


En conclusion, l’art islamique bien que soumis à un certain règlement dont l’origine est la tradition monothéiste, a été l’objet d’une innovation remarquable sans pour autant sortir du contexte religieux. C’est peut être grâce à cette «censure » que l’art de la calligraphie a pu voir le jour et se développer pour donner un produit artistique d’une finesse extrême et fidèle à la tradition islamique. Et après tout « dieu est beau et aime la beauté ». Mais il n’en reste pas moins vrai que le portrait, le nu artistique et les statues ou tout autre œuvre d’ordre décoratif sont à exclure.

Bibliographie:

2. Livre de la Genèse ( Gn 2, 1-3 )
3. Livre de la Genèse ( Gn 1, 26-27 )
4. Charles Morgan, Sparkenbroke 
5. Aristote, Poétique
6. Heidegger, l'Origine de l'Oeuvre d'art 
7. Paul Klee, Théorie de l'art moderne
8/9. Auguste Rodin



samedi 25 juin 2011

Tourisme tunisien en crise. Des solutions ?


L’économie tunisienne repose essentiellement sur trois secteurs d’activité : l’agriculture et la pèche, l’industrie en majorité manufacturière, mais peu développée et le secteur des services, notamment, le tourisme. Ce domaine constitue, éventuellement, l’activité qui contribue le plus à la croissance économique. Malheureusement, ce secteur d’activité passe actuellement par un tournant dangereux.
L’emplacement  géographique et certaines conditions climatiques modérées font de la Tunisie une destination touristique favorable aux européens. En effet, ce secteur connut une évolution considérable à partir des années 1970 et devint une principale source de devise pour le pays. Une dernière étude, en l’année 2010, montre que le tourisme prend part dans le Produit Intérieur Brut de 7 %, contribue à une couverture de 56% du déficit commercial et emploie 400 000 personnes.
Cependant, il s’est avéré dernièrement que le tourisme tunisien a basculé vers un effondrement  effarant et la sortie de la Tunisie au salon ITB Berlin en est la preuve. Si l’on se tient au fait que la Tunisie ait connu depuis janvier 2011, des changements radicaux que se soit sur le plan politique, social ou économique, la crise du tourisme serait une conséquence logique. L’enchainement mouvementé et instable des évènements pendant le mois de janvier a généré une baisse de réservations qui s’élève à 70% et ce, selon M. Habib Ammar le directeur général de L’ONTT. Ce dernier déclara pendant la rencontre avec les médias du 17 juin 2011 que la phase critique par laquelle le tourisme tunisien passe serait « la plus grande crise de son histoire ». Il se pencha également sur les mesures à prendre pour réparer les dégâts et affirma qu’il faudrait absolument profiter de la révolution pour régénérer le secteur touristique.
Or, la révolution, n’est pas la cause majeure de cette crise.  Il est vrai que les appréhensions sécuritaires, juste après la chute de Ben Ali, étaient des éléments d’une forte nuisibilité pour la saison touristique, mais ce n’est plus le cas puisque tout est rentré dans l’ordre. Pourtant, la crise persiste. Les statistiques révèlent une recette en baisse de 52% pour le mois de juin.
Que seraient donc les facteurs directeurs de cette crise ?
D’après la dernière étude de l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), la crise du tourisme serait antérieure au 14 janvier. Ce secteur connait un recul constant depuis 1998 et les statistiques montrent qu’en dépit du volume et de l’importance de cette activité, son apport en croissance a considérablement diminué. En effet, les meneurs de cette étude, affirment que le ralentissement du tourisme tunisien remonte à une vingtaine d’années et que c’est principalement du à un immobilisme du coté du ministère du commerce et du tourisme. D’ailleurs, M. Habib Ammar le confirme en disant que le secteur touristique souffre d’un handicap structurel auquel on n’a pas pu faire face par manque de courage !
Ce handicap structurel est en fait le résultat d’un fonctionnement en défaillance qui se caractérise par une « monoculture intensive du produit balnéaire » et ce selon Fitch Ratings. Effectivement, l’activité touristique en Tunisie est centralisée sur les cotes. Jouissant de 1300 mètres de cotes, généralement sablonneuses, et d’un climat chaud, la Tunisie accueille une masse de touristes qui fuit le froid de son pays et cherche à passer un séjour sous le soleil. Ces caractéristiques, entre autres, a fait donc du tourisme tunisien un tourisme de masse et non de qualité. 
L’analyse de Fitch Ratings, concernant l’industrie touristique en Tunisie, va au-delà de ça en expliquant que même la qualité des infrastructures de loisirs est médiocre.
Bien évidemment, le gouvernement a pris quelques mesures dans le but de rénover le secteur mais les efforts fournis restent insuffisants face à un marché fortement concurrentiel. Si l’on prend comme exemple les statistiques enregistrées entre 1990 et 2009, on constate que le volume du flux touristique en Tunisie a doublé alors que celui de la Turquie et de l’Égypte a été multiplié par cinq.  Ce ci peut s’expliquer par le fait qu’en Tunisie, les professionnels du secteur touristique sont de plus en plus dépendants des grands tours opérateurs. Sans oublier, bien sur, l’émergence de nouvelles destinations concurrentes et qui sont favorisées par la baisse du cout du transport aérien.
Ainsi, le fonctionnement du tourisme tunisien est lui-même la cause principale de la crise actuelle. Avec une prédominance du tourisme balnéaire fortement démodé et une infrastructure douteuse, on frôle la catastrophe !
Comment peut-on donc remédier à ça ?
            A vrai dire, la situation alarmante exige des solutions d’urgence pour sauver la saison touristique. Comme premier pas, le ministère du commerce et du tourisme a proposé une solution qui semble adéquate : la structuration du marché algérien.
La Tunisie reçoit, annuellement, un million de touristes algériens à peu près. Le nombre semble important,  mais il faut rappeler que la majorité des touristes algériens louent chez des habitants et ne vont pas dans des hôtels. Cela est du au fait que les professionnels du tourisme tunisien accordaient peu d’importance à ce marché. S’arrêtant sur le fait que ce  marché est la solution idéale pour sauver cette saison touristique, M. Habib Ammar déclara qu’il faudrait absolument mieux structurer le marché algérien en menant une gigantesque compagne publicitaire sur internet et en proposant un programme adéquat avec le mois de ramadhan qui tombe au beau milieu de la haute saison. « Autrefois, c'était du tourisme spontané. Le budget alloué pour la promotion de la Tunisie en Algérie ne dépassait pas les 120.000 dinars. Nous venons de multiplier cette somme par 4,5%. Nous venons de consacrer 700.000 dinars pour une campagne large sur Internet, les journaux et la télévision algérienne. »
Le marché algérien serait-il donc la bouée de sauvetage pour la saison touristique de 2011 ? Prions, pour que ça soit le cas !
Cependant, il ne faut pas oublier que le problème est bien plus complexe qu’on ne le croit. Le tourisme tunisien a besoin d’une révolution et non seulement de solutions d’urgence. Elaborer des plans à long terme est indispensable afin d’assurer un développement satisfaisant du secteur touristique. Le remède serait dans la diversification du produit touristique.

On devrait, éventuellement, promouvoir le tourisme saharien et intégrer le tourisme écologique ou encore culturel sachant que la Tunisie dispose d’un patrimoine assez riche. En outre, la rénovation de l’infrastructure et l’amélioration de la qualité de service sont des facteurs capitaux qui permettront de miser autant sur le coté quantitatif que qualitatif de la clientèle. 

lundi 13 juin 2011

Here we go again...


“Here we go again,
He’s back in town again,
I’ll take him back again, one more time…”
Mr Jones est de retour. Après deux mois d’absence, il refit surface. Un peu fatigué et inquiet pour son boulot, mais toujours aussi séduisant. Il l’invita à diner chez lui en mémoire du beau vieux temps. Il l’avait manqué comme pas possible et ne put résister à la tentation de le revoir. Pendant ces deux derniers mois elle lui envoya plusieurs mail sans qu’elle ait de retour de sa part. Mais un jour, elle reçut un message de sa part lui disant qu’il serait de retour à Tunis dans une semaine. Elle était toute excitée à l’idée de le revoir, de sentir son parfum, de passer une nuit entre ses bras… Elle attendait… et un beau matin, elle se réveilla avec un étrange pressentiment.  « Il vient aujourd’hui, j’en suis sure ». Son instinct ne la trahie pas. Un peu plus tard dans la soirée, elle reçut le coup de fil tant attendu. Il passa la chercher. Arrivé chez lui, il la prit entre ses bras et la serra tellement fort qu’elle en étouffa. « Puis-je savoir ce que c’est que ça ? »  « Bah de un, c’est que tu m’as réellement manqué, de deux c’est pour m’excuser parce que sans le vouloir j’étais un peu salaud avec toi et puis parce que je t’aime vraiment ! » Elle ne savait quoi répondre. Serait ce possible qu’il ait un peu de feeling à son égard ? Dieu seul le sait !
Ce qui l’étonna le plus ce soir la c’est que malgré tout elle ne put le détester. Elle éprouvait beaucoup de sentiment envers lui au point de pouvoir lui pardonner toute cette absence et cette indifférence. Ce soir la, elle comprit qu’elle en était réellement amoureuse.
Mr Jones afficha beaucoup d’affection. Il était doux, il s’ouvrit à elle. Il lui parla de son boulot, des journées qu’il passa à cavaler entre Paris, Rome, Barcelone… Et lui proposa de l’accompagner la prochaine fois qu’il partirait à Londres. Elle était la à écouter ses histoires  en s’imaginant une part de ce monde où, en réalité, elle n’avait pas de place. Elle le savait, mais elle se forçait à l’ignorer. Elle savait que pour vivre avec lui, il lui faudrait énormément de patience et beaucoup de sacrifices. Ce ci bien sure si l’on suppose qu’il veut d’elle dans sa vie.
Elle passait les jours à rêvasser. A s’imaginer sa vie auprès de lui. Des fois elle se voyait l’accompagnant dans ses voyages. D’autres, elle se voyait attendant son retour. Elle osa même s’imaginer vieillir à ses cotés. C’est romantique… et tellement pathétique ! 
Les jours passèrent et elle commença à s’habituer à son absence et leurs RDV si rares ! Elle s’habitua à son attitude de minable, à son caractère insaisissable, à son cœur impénétrable… Elle sut se contenter des rares soirées qu’elle passait à coté de lui. Jusqu’au jour où elle en eut marre. Elle lui déclara sa flamme. Elle lui expliqua à quel point elle le voulait dans sa vie, à quel point elle avait besoin de lui, à quel point elle le voulait à elle et à elle seule… Et ce fut une grosse erreur…
Mr Jones était un putain de capitaliste, maladivement attaché à son boulot et ne pouvait accepter de consacrer du temps à autre chose en dehors de son bureau et surtout pas à une femme. Il lui sortit donc une excuse bidon comme toutes celles que les hommes s’amusent à divulguer sans se soucier de nos sentiments. Il lui dit qu’il valait mieux qu’elle se trouve un gars gentil susceptible de la rendre heureuse puisque, lui, il en était incapable à cause de son mode de vie.
Elle pleura son sort jours et nuits… Elle frôla la déprime… Elle décida donc d’en finir une bonne fois pour toute. Elle débarqua donc chez lui sans prévenir. Elle ne savait même pas s’il était sur Tunis. Heureusement, ou malheureusement pour elle, ce jour la, il était chez lui. Il l’accueilli avec un grand sourire. Un sourire dévastateur qui lui ôta ses dernières défenses… Elle fondit en larmes et se jeta à son cou. Il la prit entre ses bras et la serra très fort dans l’espoir de la calmer. Elle pleura un bon coup tout en se maudissant d’être aussi vulnérable. Ne sachant quoi faire pour apaiser son chagrin, Mr Jones lui fit l’amour. Il lui fit l’amour comme si c’était la dernière fois. Et c’en était une. Elle le comprit à sa façon de la regarder, de la caresser… Il fit ses adieux à chaque centimètre de son corps.
Ce jour la, elle retourna chez elle le cœur en cendres, l’âme agonisante, en fredonnant sa chanson préférée…
“So confused, my heart’s bruised
Was I ever loved by you?
Out of reach, so far, I never had your heart…”

dimanche 12 juin 2011

Her & Mr Jones

Il était grand de taille, brun et ténébreux. Il était le rêve de toutes les filles. Enfin une bonne majorité des filles. Il était séduisant, intelligent, drôle et extrêmement riche. j'ai bien dit "LE RÊVE". Mister Jones was not available. Monsieur n'avait d'yeux que pour son travail. Sa vie se résumait à une interminable course entre les aéroports des plus grandes capitales du monde. La rencontre fut furtive et hasardeuse, sur un site de chat. Ils passèrent des heures à se parler. Elle n'était pas une adepte des relations virtuelles. Il était complètement sous le charme... Enfin... virtuellement! il fallut donc s'organiser pour un rendez vous. Et ce fut le cas. Il lui proposa un dîner et elle ne put lui dire non. Elle n'attendait que ça. Elle ne savait pas à quoi est ce qu'il ressemblait. Ni lui d'ailleurs. C'était l'occasion de se découvrir de nouveau. Mais à sa grande surprise, Mr jones lui posa un lapin. Le lendemain il se contenta de lui envoyer un texto pour s'excuser et disant qu'il ne put se présenter au RDV a cause d'un énorme problème au boulot! Il lui promit de la contacter dés son retour à Tunis. Elle était furieuse, mais ne put lui en vouloir. Compréhensive? Elle l'était et elle en abusait.
Quelques jours après, Mr Jones, se manifesta vers le coup de minuit. il appela disant qu'il était aux alentours et qu'il voulait absolument la voir. Elle était aux anges! Et elle en tomba amoureuse dés que ses yeux se posèrent sur lui. Bien que physiquement il ne correspondait pas tout à fait à son idéal, elle craqua pour lui. Il était charmant, ensorceleur... Ils discutèrent de tout et de rien. Et en la ramenant chez elle, il lui proposa un autre RDV. Cette fois ci, il se présenta au RDV... Avec un peu de retard..." il est quand même venu." se disait elle. Il n'était pas du tout indifférent à son sens de l'humour, la spontanéité de son caractère. Il brûlait d'envie de l'embrasser. elle le voyait dans ses yeux. Mais il ne le fit pas. Il était le parfait gentleman. Il la raccompagna chez elle avec la promesse de l'appeler.
Les jours passèrent... quelques textos, des coups de fil de temps à autre. et quelques lapins de trop. Ils eurent donc droit à quelques disputes d'amoureux. Il ne reconnaissait jamais qu'il était fautif sur certaines choses et elle lui pardonnait à chaque fois. Et il disparut...
Son absence lui fut fatale. Elle ne put supporter. Les heures qu'elle passait à attendre un mail ou un coup de fil se prolongèrent. Sa décision prise, elle rencontra un autre. Il était d'une gentillesse! Mais elle ne put extirper  Mr Jones de sa tète. Et il réapparut!
Il l'appela pour lui faire visiter son nouvel appartement. Apprenant qu'elle sortait avec un autre, il la colla au mur et l'embrassa comme on l'a jamais embrassé. "Tu es a moi et ton copain tu vas le renvoyer chez sa mère ou c'est moi qui vais le faire!!" Mr Jones fut d'un égoïsme...Et son baiser... Il était d'une ferveur!
Elle lui fit comprendre que ce n'était pas possible. qu'elle aimait bien "l'autre" et qu'elle ne comptait pas le laisser tomber. Elle le disait mais elle ne le pensait pas réellement. Elle ne pensait qu'à une seule chose. Elle le voulait lui, Mr Jones.
Au bout d'une semaine, c'est "l'autre" qui la largua ne pouvant plus supporter qu'elle ait l'esprit ailleurs et le coeur possédé par Mr Jones. Le destin lui jouait des tours... des mauvais tours... Que faire? Elle n'avait aucune solution en tète. Tout le monde lui conseilla de laisser tomber Mr Jones, de s'accrocher à "l'autre" dans l'espoir de trouver le vrai amour. Et voila que "l'autre" disparut. Quelle Ironie!
Parfois on dit que le destin peut nous flanquer une grosse claque comme il peut nous réserver une bonne surprise. Et elle eut droit à une bonne surprise. La meilleure à laquelle elle puisse s'attendre.
Mr Jones réapparut pour lui proposer de passer la soirée chez lui, dans son nouvel appartement qu'il vient juste d'aménager. Elle eut donc droit à sa nuit d'amour avec Mr Jones, mais... Sans amour! Eh oui! Cette nuit la, il la déshabilla lentement pour redessiner ses formes généreuses du bout de ses doigts et combler ses yeux en promenant son regard plein de désir. Elle attendait impatiemment de l’accueillir en elle. Elle brûlait d'envie pour lui. Mr Jones s’apprêtait à l’honorer lorsque il éclata de rire et lui sortit la chose la plus absurde qu'elle n'ait jamais entendu " tu es trop petite, je ne peux pas te faire ça!" que voulait il insinuer? Nul ne le sait... Jamais elle ne se sentit aussi humiliée. Et histoire de se consoler, elle se dit que ce n'était pas important... qu'il était peut être fatigué... ou qu'il ne voulait pas précipiter les choses...
Mr Jones dormait déjà. Elle, elle n'arrivait pas à fermer l'oeil. Encore un mauvais tour... Encore une déception... Et Mr Jones redisparut...
Et c'était comme ça pendant des mois. Elle s'amusait à l'appeler son fantôme. Elle l'aimait et se contentait du peu de temps qu'il lui accordait lorsqu'il était sur Tunis. Elle ne cessait de penser à la nuit où il la prit entière et assouvit ses désirs qui ne cessaient d'augmenter dans l'attente. C'était peut être la plus grosse erreur de sa vie mais elle ne le regrettait pas. C'était peut être une erreur dans la mesure où il eut, dans son coeur, une lueur d'espoir qu'un jour il puisse être son homme et non son fantôme. Cette nuit la, il fit d'elle une femme comblée. Il la fit sienne. Il fit de leur union une explosion de passion. Il lui fit l'amour... Et il disparut...